Comme chaque année depuis 2006, la Semaine pour les alternatives aux pesticides se tiendra du 20 au 30 mars, les 10 premiers jours du printemps, qui sont aussi la période de reprise des épandages de pesticides. L’occasion pour le public de s’informer sur les enjeux sanitaires et environnementaux des pesticides et sur les alternatives existantes, à travers 700 manifestations partout en France et dans 15 autres pays.
Lancée en 2006 par l’association Générations Futures, spécialisée sur la question des pesticides, et l’ACAP (Action Citoyenne pour une Alternative aux Pesticides), collectif de 170 organisations, cet événement est aujourd’hui soutenu par 35 organisations nationales et internationales, issues de domaines variés. Treize nouveaux partenaires de taille ont rejoint l’opération cette année: Greenpeace, Slow Food, Mouvement inter-régional des Amap, l’association des Maires de France, la Confédération Paysanne, le réseau PAC 2013, Bjorg …
L’opération se déroule dans 83 départements français et dans 15 autres pays d’Europe et d’Afrique. Ouvertes à tous publics, les nombreuses manifestations ont pour but de démontrer qu’il est possible de se passer de produits chimiques de synthèse dans l’agriculture, la gestion des espaces verts et les jardins privés. Les thèmes abordés sont variés à l’image de la question des pesticides : jardin au naturel, agriculture biologique, sort des abeilles, biodiversité, alimentation, santé, pollution de l’eau … Le programme de chaque département est détaillé ici.
L’enjeu de cette opération est d’autant plus important que la France est le premier utilisateur de pesticides en Europe. Malgré le Plan Ecophyto lancé par le Grenelle de l’environnement fin 2007 visant à réduire de 50% les produits phytosanitaires en 10 ans, l’utilisation de pesticides a augmenté de 2,7% entre 2010 et 2011. La production biologique est encore faible malgré une croissance constante : les surfaces agricoles cultivées en bio correspondent à 3,8 % de la surface agricole française, soit +6% par rapport à 2011. Or, l‘agriculture sans pesticides est bénéfique tant pour la santé que pour l’environnement.
Deux enjeux pour les alternatives aux pesticides s’annoncent en 2013. La réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) suscite de nombreuses attentes. La position du Parlement européen a été adoptée le 14 mars dernier, et doit faire l’objet de négociations avec les différents pays de l’Union en avril. Egalement, la Commission européenne doit définir, avant décembre 2013, les critères d’exclusion de certains pesticides présentant des dangers pour la santé ou l’environnement, et notamment la définition des perturbateurs endocriniens qui seront concernés par cette exclusion.
La Semaine pour les alternatives aux pesticides est donc l’occasion de nous informer sur toutes ces questions tout en passant de bons moments instructifs et ludiques! Alors consultez ici le programme des manifestations qui se déroulent dans l’Hérault.
Pour en savoir plus: http://www.semaine-sans-pesticides.fr
Leave A Reply